Open thematic sessions > Corporate democracy and the commons movement: what prospects do they have in common?

Contact pour soumission de communication

Nicolas Postel : nicolas.postel@univ-lille.fr

 

Cadrage et objectif de la session

Dans le cadre de la chaire socio-economie des communs initiée à Lille : https://clerse.univ-lille.fr/accueil/chaire-sec-socio-economie-des-communs

La crise environnementale majeure nous oblige, pour respecter le « principe de responsabilité » selon lequel nous devrions parvenir à vivre « de manière à préserver les chances d’une vie authentiquement humaine sur terre » (Jonas), à une bifurcation majeure de l’organisation de nos économies. C’est l’ère de l’anthropocène. Cette chaire se propose d’étudier les alternatives en matière de production et de consommation autour de la notion de communs (de Marx à Ostrom). Les « communs » désignent des « ressources » gérées par une « communauté » : celle-ci établit des règles et une gouvernance dans le but de préserver et pérenniser ces ressources (exemple : les logiciels libres, Wikipedia, les « sciences ouvertes », l’économie circulaire, les Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP), les tiers lieux…). Le principe du commun est lié de manière immédiate à d’autres concepts : la question de la production (donc de l’efficacité), celle de la consommation (de la satisfaction de besoins) et celle l’engagement politique (donc de l’éthique). Le commun relie donc ce que l’Etat et/ou le marché séparait (l’efficacité et la politique), et il relie de manière immédiate l’engagement politique et la question du rapport à la biosphère (première des ressources). Le projet étudie les enjeux civilisationnels de ce mouvement des communs et la capacité de diffusion/extension de ce mode d’organisation.

 

Nous prenons le « commun » comme horizon mais nous ne souhaitons pas étudier exclusivement les communs, mais plutôt saisir comment différentes modalités nouvelle de production et de représentation de la production participent d’un mouvement vers cet horizon possible : entreprise à mission, manifeste travail, nouvelles modalités de comptabilité (Care par exemple), processus one health questionnant le lien santé-production, crise du travail et nécessité de remettre la question de l’autonomie et du sens du travail au cœur de nos préoccupations théoriques et politiques.

 

 Nous voulons mener deux types de questionnement :

 

· Une question empirico-pratique : Quelles expériences sont menées, qu’y décèle-t-on, qu’est ce qui marche et qu’est ce qui ne marche pas…que peut-on attendre d’une politique publique les favorisant ?

 

· Une question conceptuelle : comment se représenter ces modalités alternatives ? que disent-elles de la transition institutionnelle en cours ? comment notre logiciel des sciences sociales doit bouger pour les comprendre et les repérer.

 

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